Les cryptos ne sont pas écologiques
Il est souvent dit que les cryptomonnaies sont néfastes pour l’environnement, mais cette affirmation ne prend pas en compte certaines évolutions importantes :
Le passage d’Ethereum du Proof of Work (PoW) au Proof of Stake (PoS) a considérablement réduit sa consommation d’énergie. Selon un article de la Fondation Ethereum, le PoS est plus de 2 000 fois plus économe en énergie que le PoW, soit une économie de 99,95 % en énergie (environ 100 TWh d’électricité par an).
Excepté Bitcoin, la capitalisation boursière des cryptomonnaies utilisant le PoW ne représente que 2,5 %.
L’une des critiques les plus récurrentes contre Bitcoin est son impact écologique. Bien qu’il soit vrai que le minage de Bitcoin consomme beaucoup d’énergie, cette question est plus complexe qu’il n’y paraît. Bitcoin a besoin de puissance de calcul pour assurer sa sécurité et sa décentralisation. Cependant, ce besoin peut aussi devenir un atout pour la gestion de la consommation électrique.
Les énergies renouvelables ont une caractéristique particulière : elles ne sont pas pilotables, ce qui signifie qu’elles produisent parfois trop d’énergie et parfois pas assez. Le minage de Bitcoin, en nécessitant une énergie bon marché pour être rentable, peut aider à réguler cette consommation. En consommant de l’énergie excédentaire lorsqu’elle n’est pas nécessaire et en s’arrêtant lorsque la demande est élevée, Bitcoin peut transformer cette énergie en valeur. Cela fonctionne déjà aux États-Unis, où des fermes de minage sont connectées à des champs d’éoliennes, barrages hydroliques etc.
Selon le Bitcoin ESG Forecast, 52,5 % de l’énergie utilisée pour miner du bitcoin provient désormais de sources renouvelables.
Les cryptos servent à des activités illégales
En comparaison, Europol estime que le montant du blanchiment d’argent utilisant des monnaies fiduciaires comme l’Euro et le Dollar représente environ 2-5 % du PIB mondial, soit des trillions de dollars chaque année (Europol). Cela démontre que le cash est encore beaucoup plus utilisé pour des activités de blanchiment d’argent que les cryptomonnaies.
Il est également important de noter que la transparence des blockchains permet une traçabilité des transactions que les systèmes financiers traditionnels ne peuvent pas toujours offrir. Cette transparence est un atout majeur dans la lutte contre les activités illicites, car elle permet aux autorités de suivre et d’identifier plus facilement les transactions suspectes.
En somme, bien que certaines transactions illicites utilisent des cryptomonnaies, elles ne représentent qu’une infime partie de l’ensemble des transactions, et les systèmes traditionnels restent largement prédominants pour les activités illégales. Les cryptomonnaies offrent même des outils améliorés pour la détection et la prévention de ces activités.
Les cryptos sont uniquement spéculatives
L’idée que les cryptomonnaies sont uniquement spéculatives est un mythe qui ne tient pas compte des nombreuses applications pratiques et innovantes qu’elles offrent au-delà de l’investissement financier.
Concernant Bitcoin, il est celui qui bénéficie du plus haut niveau d’utilisation et d’engagement communautaire. Bitcoin est même utilisé comme monnaie officielle au Salvador et est accepté pour les paiements dans de nombreux pays. En tant que réserve de valeur, Bitcoin est prisé par certains pays et investisseurs. De nombreuses technologies, telles que Ethereum, RWA, DeFi et NFT, ont émergé grâce à Bitcoin.
Les cryptomonnaies permettent de nombreuses actions et services au fur et à mesure des années :
Transfert de fonds
Les cryptomonnaies facilitent les envois de fonds internationaux (remittances) en les rendant plus rapides et moins coûteux. En 2020, les transactions de remittances ont atteint plus de 540 milliards de dollars, et l’utilisation de la blockchain peut considérablement réduire les frais de transaction et le temps de transfert.
Les micropaiements, autrefois impraticables en raison des coûts élevés des transactions, sont désormais possibles grâce aux cryptomonnaies, ouvrant la voie à de nouveaux modèles économiques comme les services pay-per-use et les micro-dons
Tracabilité et authentification
Dans les chaînes d’approvisionnement, la blockchain permet de tracer l’origine et l’authenticité des produits. Par exemple, De Beers utilise la blockchain pour garantir que ses diamants sont sans conflit, et les industries alimentaires l’utilisent pour assurer la qualité et la sécurité des produits.
Le Consortium Aura Blockchain permet aux clients de marques de luxe comme Prada et Louis Vuitton de vérifier l’authenticité et la traçabilité de leurs produits, garantissant ainsi la transparence à chaque étape de la production.
Santé et Données Médicales
Votes
La blockchain peut améliorer la transparence et la sécurité des élections. Par exemple, le projet Agora a testé la blockchain pour les élections présidentielles en Sierra Leone en 2018, visant à prévenir la fraude électorale et à garantir des résultats transparents.
Les cryptos sont trop volatiles
Bien que les cryptomonnaies aient connu une grande volatilité initiale, le marché se stabilise progressivement avec l’adoption croissante et l’entrée d’investisseurs institutionnels, apportant plus de liquidité et de stabilité.
La volatilité n’est pas unique aux cryptomonnaies ; les actions de certaines entreprises technologiques ou des marchés émergents peuvent également être très volatiles.
De plus, en prenant en compte la volatilité d’un marché, peu importe son degré, nous pouvons justement nous préparer à de forte hausse ou de forte baisse. De nombreux outils existent pour aider les investisseurs à se protéger contre la volatilité, comme l’allocation d’actifs, les stratégies de couverture (Yuzu Advice & Stratégie) et l’utilisation de stop-loss.